-Fondaction-
Exposition permanente
De nouvelles acquisitions pour la collection et les espaces réinventés de Fondaction
Dans le cadre de son ambitieux projet de rénovation de l'édifice situé au 2175, boulevard de Maisonneuve Est à Montréal, Fondaction s'est engagé à infuser une dimension artistique et culturelle dans ses espaces réinventés. L'objectif principal de ce projet a été de concevoir un environnement actuel et évolutif, tout en tenant compte des besoins de croissance à long terme des organisations présentes au sein du Carrefour de la finance durable.
À cette fin, Artbangbang a été sélectionné en tant que commissaire d'exposition, avec pour mission la présentation d’œuvres et activations artistiques audacieuses. Aujourd'hui, les acquisitions présentées ci-dessous font désormais partie intégrante de la collection de Fondaction.
Vous pouvez par ailleurs découvrir l’intégralité de leur collection numérisée juste ici : Collection Fondaction et Bâtirente.
“Sikwan (Spring)”
par Caroline Monnet,
broderie sur membrane pare-air, 40 x 40 po., 2023
Caroline Monnet a, au cours de sa carrière, inventé un lexique visuel distinctif redevable à la
technologie et à l'environnement. En utilisant des matériaux de construction abjects qui réfèrent aux conditions de vie sous-financées des réserves autochtones, Monnet construit des odes à la vitalité culturelle.
Brodées numériquement ou découpées au laser dans du Tyvek et du polystyrène, les abstractions géométriques de Monnet évoquent le langage numérique des codes QR et des circuits imprimés, soulignant les aspects de plus en plus technologiques de la culture autochtone. L’artiste encourage le spectateur à imaginer les motifs de son travail comme des cartes aériennes des communautés. Elle l'invite aussi à réfléchir à qui conçoit les cadres dans lesquels nous vivons, qu'ils soient structurels, culturels ou technologiques. En fin de compte, l'œuvre de Monnet est une métaphore visuelle de la cartographie des cultures présentes et futures qui s'inspirent de cultures préexistantes. Pleines de frictions non résolues et d'énergie insoumise, ses images célèbrent les tensions inhérentes au progrès et au changement.
Caroline Monnet
Née d'une mère anishinaabe et d'un père français, Caroline Monnet vit et travaille à Montréal.
Après des études en Sociologie et Communications à l’Université d’Ottawa et à l’Université de
Grenade en Espagne, elle poursuit une carrière en arts visuels et cinéma. Son travail est
régulièrement présenté à l’international et se retrouve également dans de prestigieuses
collections muséales. Ses oeuvres ont été présentées au Musée des beaux- arts de Montréal,
au Musée d’art contemporain de Montréal, au Musée des beaux-arts du Canada, à la Biennale
de Toronto et le centre international d'art de Vassivière.
À l’étranger elle expose notamment au Schirn Kunsthalle Frankfurt en Allemagne, au centre
d’art international de Vassivière, à New York à l’Arsenal Contemporary ainsi qu’à la Biennale du
Whitney Museum. Lauréate du prix Pierre-Ayot 2020, elle est également l'une des 25 artistes
ayant été retenue pour le Prix Sobey 2020. Elle est représentée par la galerie Blouin Division.
Crédit photo : Ulysse del Drago
“Absence programmée”
par Jason Cantoro,
Série Les Fréquences, oeuvre sur merisier russe, 36 x 84 po., 2023
Un nouvel univers pour présenter le potentiel de la lumière. Exprimer l’invisible puisque ses formes sont infinies. La série des Fréquences se trame sur un fond qui donne une impression de réel, mais met en scène ce qui se ressent uniquement par d’autres sens que la vue. Évacuer les formes propres au naturel et au réel pour mettre en scène des éléments plus géométriques et abstraits qui nous invite vers un monde parallèle. Un lieu où les éléments quotidiens invisibles comme les sentiments, les intentions, les sons, le vent et la chaleur sont perceptibles. Un espace imaginaire où tout a un potentiel à la fois personnel et commun.
Jason Cantoro
Né en 1979, Jason Cantoro est un artiste visuel Montréalais d'origine Franco-Canadienne et Italienne. Il vit et travaille à Montréal. Son processus créatif se veut rassembleur. Il est important pour lui de démocratiser l'accès à l'art et faire une place pour les autres dans son parcours car les travaux deviennent de l'art dans le partage et la discussion. Au niveau formel, il considère que son travail l'aide à étudier le rapport entre le calcul ordonné et le hasard dans la répétition.
Il a développé son marché majoritairement aux États-Unis, au Canada et en France. Il a exposé en solo dans des galeries de Montréal, New York et à Belgrade dans le cadre d'une résidence où il a élaboré le concept de sa série ''The Paper Trail''. Son travail fait partie de plusieurs collections
corporatives telles que Colart Collection, Ubisoft, Ivanhoe Cambridge, le Cirque du Soleil, groupe Aldo ainsi que de multiples collections privées.
“Investir dans le climat. Investir le climat.”
par Denis Dulude
Œuvres sur-mesure, sérigraphie et peinture sur toile, 2024
“Collectivement, il faut se battre pour le climat, l’environnement, la nature. Aider à la survie de la planète. Notre survie. C’est prioritaire. Fondamental.
Il faut faire autrement. On est surveillé par ceux qui grandissent. On sera grandi par ceux qui surveillent. Ceux qui se battent pour la continuité.
L’environnement est accoté dans le coin. Faut monter dans le ring. Pour l’aider. À gagner.
La trace qu’on laisse à partir de maintenant doit être propre. On investit dans cette façon. Cette direction. Maintenant. Pour plus tard.”
Denis Dulude
Denis Dulude est un artiste montréalais spécialisé, entre autre, dans l’univers du graphisme et du motion. Après une carrière de 15 ans comme danseur de ballet, il a obtenu son diplôme de manière autodidacte en 1993. Il fonde alors son propre studio de graphisme, K.O. Création, et la première bibliothèque à caractère numérique au Québec, 2Rebels. Dulude est rapidement reconnu pour son style graphique non conventionnel et son travail est alors vite perçu dans plusieurs livres et magazines de design.
2003 est l'année où Dulude décide de se lancer en solo, une façon pour lui de continuer à explorer les différentes facettes de la création. En 2010, son film d'une minute, gagnant d’un Grafika et d’un Type Directors club Award à New York, est choisi pour être présenté à l'Independant Exposure à Houston. En 2010, il travaille sur sa première exposition de sérigraphies, un médium qui le fascine et qu'il pratique depuis 2005. En tant qu'artiste, Denis Dulude est représenté par la galerie St-Laurent+Hill à Ottawa. Il enseigne également la typographie à l'Université du Québec à Montréal et continue d'explorer les différentes facettes de la création graphique et visuelle. Depuis 2020, il se passionne également pour le bois avec Maxime Lévesque et Geoffroy Lauzon.